Accueil > Auto entrepreneur ou micro entreprise : que choisir ?
La différence entre les statuts de micro-entreprise et d’auto-entreprise n’existe pas. Depuis 2016, la législation a décidé de fusionner les deux expressions. Un travailleur indépendant non-salarié peut évoluer sous le statut de micro-entreprise. Les raisons de choisir ce statut ont-elles changé ? Explications.
En France, le régime de l’auto-entrepreneur a été instauré le 1er janvier 2009 par le gouvernement de l’époque. Sa création fait partie du paquet législatif, baptisé loi de modernisation de l’économie n° 2008-776. Le texte, voté le 4 août 2008, est le fruit du rapport rédigé par le député François Hurel « En faveur d’une meilleure reconnaissance du travail indépendant ».
L’idée principale consiste à favoriser le travail non salarié en simplifiant les démarches. Ce nouveau régime permet de créer très facilement une entité juridique dans le but de développer une activité économique. Il offrait notamment :
Entre 2009 et 2016, les travailleurs indépendants avaient donc le choix entre le régime de la micro-entreprise, ou celui de l’auto-entreprise. La grande différence entre les deux était le niveau de simplification administrative.
L’auto-entrepreneur avait l’avantage de pouvoir conjuguer deux régimes avantageux :
En 2016, le gouvernement décide de fusionner les deux, suite à l’adoption de la loi Pinel. Auto-entreprise et micro-entreprise ne constituent plus qu’un seul et unique régime fiscal et social. Le travailleur non-salarié devenant micro-entrepreneur est automatiquement soumis aux régimes micro-fiscal et micro-social.
Le régime micro-fiscal simplifié permet à l’entrepreneur de déduire un abattement forfaitaire de son chiffre d’affaires soumis à l’impôt sur le revenu. Ce taux représente théoriquement l’ensemble des frais professionnels. Un micro-entrepreneur ne peut pas déduire les dépenses de son entreprise, de son chiffre d’affaires imposable (transport, hébergement, abonnement, achat de matériels, etc.).
Le fisc applique d’emblée cet abattement forfaitaire :
Bon à savoir : les frais professionnels en micro-entreprise
Au moment de créer son entreprise, la question du statut se pose. Si le régime de la micro-entreprise possède de nombreux avantages, il n’est pas toujours adapté à l’activité.
C’est notamment le cas si les frais professionnels justifiés sont supérieurs à la somme obtenue grâce à l’abattement forfaitaire sur le chiffre d’affaires. Dans ce cas de figure, il est recommandé de choisir un autre statut (création d’une société) permettant de déduire tous les frais professionnels en détail de ses bénéfices.
Le régime micro-social, appliqué à la micro-entreprise, concerne les cotisations sociales (maladie, retraite, formation). Le fonctionnement est identique au régime micro-fiscal : un prélèvement sur le chiffre d’affaires encaissé à un taux réduit. Libre au micro-entrepreneur de choisir pour un paiement chaque mois ou tous les trimestres.
Le versement libératoire est un mécanisme permettant de grouper le paiement de son impôt sur le revenu et de ses cotisations sociales. Ce dispositif est accessible uniquement en respectant certaines conditions :
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