Arnaques sur internet : comment reconnaître et éviter les escroqueries financières sur les réseaux sociaux ?

Avec la croissance des échanges en ligne, les arnaques sur internet et en particulier sur les réseaux sociaux explosent. Cet article vous explique en détail comment reconnaître une arnaque, quels types de fraudes sévissent sur les plateformes, les risques encourus et surtout comment se protéger efficacement. Un guide complet pour naviguer sur internet et réseaux sociaux en toute sécurité.

Pourquoi vos accès bancaires sont-ils ciblés ?

Les arnaques sur internet et plus spécifiquement les escroqueries visent vos accès bancaires car ils sont une porte d’entrée vers votre argent et votre identité. Bien que les plateformes bancaires utilisent des protections sophistiquées, les consommateurs doivent rester vigilants et ne jamais fournir des informations bancaires sensibles à des inconnus.

Selon l’article L. 561-1 du Code monétaire et financier, les établissements doivent vérifier l’identité de leurs clients pour prévenir les fraudes et le blanchiment d’argent. Mais cette responsabilité est partagée : vous devez aussi protéger vos données personnelles.

Rappel : Vos informations personnelles (identifiants, mots de passe) sont confidentielles : jamais un conseiller Sogexia ne vous demandera vos données par SMS ou email. En cas de doute, contactez uniquement via un mail se terminant par "@sogexia.com".

En divulguant vos accès, vous ouvrez la porte au détournement de fonds et à l’usurpation d'identité, souvent utilisée pour cacher des flux financiers illicites.

L’escroquerie à l’argent facile sur les réseaux sociaux

Sur Facebook, Instagram, Twitter, Snapchat ou encore TikTok, vous avez sûrement vu des publications proposant de vous faire gagner de l'argent facilement. Les conditions paraissent simples : posséder un compte bancaire valide et accepter de recevoir des fonds.

En réalité, l’arnaque est sournoise : on vous demande vos accès, parfois sous prétexte d’authentifier votre compte, pour ensuite prendre contrôle total de vos opérations. ‍

C’est la fraude à la mule, où votre compte est utilisé pour blanchir de l’argent sale issu :

• Du trafic de stupéfiants ;
• De fraude fiscale ;
• De corruption ;
• Ou du financement du terrorisme.

Ce qu'ils ne vous disent pas c'est qu'en acceptant :

• Vous pouvez devenir complice d'infractions pénales, même sans avoir bénéficié directement des sommes.
  
• Vous êtes responsable des opérations réalisées avec vos codes, y compris si vous les avez transmis naïvement.

En transmettant volontairement vos identifiants, vous devenez responsable pénalement.

Sanction : Selon l'article 324-1 du Code pénal, le blanchiment d’argent est puni de 5 ans de prison et 375 000 euros d'amende.

Quels sont les risques pour vous ?

Même si vous pensez que "vous n’avez rien à perdre", vous risquez en fait :

• Le remboursement des sommes frauduleuses ;
• Le blocage et/ou fermeture de votre compte bancaire ou de paiement ;
• Une interdiction d'ouvrir un nouveau compte dans l'établissement ;
• Des difficultés d'accès au crédit ;
• Des poursuites pénales pour blanchiment ou recel, un acte de cybermalveillance lourdement sanctionné (voir ci-dessus) ;
• Et l’impossibilité de travailler dans certains secteurs sensibles (banque, assurance, fonction publique).

Les autres arnaques sur les réseaux sociaux

Les investissements ou placements fictifs

Des escrocs se font passer pour des influenceurs ou des conseillers financiers sur les réseaux sociaux comme Instagram ou TikTok. Ils proposent des investissements rentables, mais il s'agit souvent de faux sites et de fausses annonces.

Avant toute souscription, vérifiez l’enregistrement à l’ORIAS et consultez la liste noire de l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) pour éviter les sites ou entités frauduleuses.

L'arnaque sentimentale

Les escroqueries en ligne ne s’arrêtent pas aux investissements : la fraude amoureuse est également très répandue.

Sur les plateformes de rencontre ou les réseaux sociaux, des arnaqueurs créent de faux profils pour établir une relation amoureuse, puis demandent de l'argent sous divers prétextes (billet d’avion, opération médicale, blocage bancaire).

Soyez extrêmement prudent si quelqu’un rencontré en ligne demande des virements d’argent.

Quels sont les signes avant-coureurs des arnaques sur les réseaux ?

Même si les fraudeurs emploient des méthodes de plus en plus sophistiquées, voici quelques signes qui peuvent vous indiquer que vous avez affaire à une escroquerie :

• Demandes urgentes ou émotionnelles ;
• Sollicitations pour cliquer sur un lien non sécurisé ;
• Demandes insistantes de données personnelles (mot de passe, RIB) ;
• Communications non sollicitées ou provenant de profils douteux ;
• Faux sites web / faux profil utilisant des logos ou visuels officiels détournés.

Reconnaître les signaux faibles d'une escroquerie sur internet est essentiel pour se protéger.

Comment se protéger contre les arnaques en ligne ?

Vérifiez systématiquement l’authenticité

Avant de répondre à une sollicitation, passez par le site officiel de l’organisme et ses canaux officiels.

Ne partagez pas d’informations personnelles

Que ce soit votre mot de passe, vos accès bancaires, ou des pièces d'identité, ne communiquez rien via messagerie ou réseaux sociaux.

Renforcez votre sécurité

• Mettez à jour votre logiciel malveillant ;
• Activez l’authentification forte ;
• Utilisez des mots de passe robustes.

N'oubliez pas : protéger vos comptes, c'est protéger vos finances et votre identité.

N'hésitez pas à consulter notre Centre de sécurité pour des conseils détaillés pour vous prémunir contre les risques en ligne.

Que faire si vous êtes victime d'une escroquerie ?

Si vous pensez être victime d'une escroquerie, agissez vite :

• Faites un signalement sur PHAROS ou via THÉSEE ;
• Déposez une plainte en ligne ou au commissariat ;
• Bloquez votre compte et changez tous vos mots de passe ;
• Surveillez vos opérations bancaires.

En cas de contenus illicites sur internet, contactez :

• PHAROS : Internet-signalement.gouv.fr
• Numéro d'urgence cybermalveillance : 0 805 805 817
• THÉSEE assistance : 01 53 45 62 00