Quelles sont les aides financières et les aides à la création ou reprise d’entreprise ?

Soraya Nigita

Quelles sont les aides financières et les aides à la création ou reprise d’entreprise ?

Sommaire de l'article

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Dernière mise à jour le

30

May

2025

💡 En résumé

  • L’ACRE offre une exonération partielle de cotisations la 1ʳᵉ année, sous conditions de ressources.
  • L’ARCE verse 60 % des droits ARE en capital ; le reliquat de 40 % reste mobilisable en cas d’échec.
  • Le dispositif NACRE combine accompagnement de trois ans et prêt à taux zéro régional.
  • Les prêts d’honneur, participatifs ou bonifiés complètent sans garantie personnelle.
  • Les entreprises innovantes cumulent CIR, statut JEI (CGI art. 44 sexies A) et aides « France 2030 ».

Créer son entreprise ou reprendre une entreprise ne se résume pas à trouver une idée : il faut aussi débloquer des ressources. Connaître quelles sont les aides financières disponibles – subventions, dispositifs fiscaux ou prêts à taux zéro – vous permet de transformer un projet de création d’entreprise ambitieux en activité viable. Ce panorama complet rassemble les aides de l’État, les aides publiques régionales, les concours, les bourses et les prêts, avec les conditions d’éligibilité en vigueur en 2025.

Quelle aide choisir pour créer son entreprise ?

Vous vous demandez quelle aide activer pour la création de votre entreprise ? La réponse dépend de la nature du projet de création d’entreprise, de votre statut (demandeur d’emploi, étudiant, salarié en reconversion) et du territoire. Les demandeurs inscrits à France Travail peuvent bénéficier de nombreuses aides financières : exonération de charges, capitalisation des droits chômage ou accompagnement à la création. En parallèle, les aides publiques locales ciblent la revitalisation économique (ZFU, ZRR, AFR, QPPV).

Commencez par chiffrer votre projet de création d’entreprise : besoins matériels, trésorerie, formation. Vous saurez ensuite s’il est stratégique d’activer cette aide (par exemple l’ACRE) ou de cumuler plusieurs aides pour les entreprises créées en 2025.

Les principales aides de l’État pour la création ou la reprise d’entreprise

ACRE : l’exonération sociale de démarrage

L’Aide à la création ou à la reprise d’entreprise (ACRE) ouvre droit à une exonération dégressive de cotisations sociales pendant douze mois. Sont éligibles : demandeurs d’emploi indemnisés ou non, bénéficiaires du RSA ou de l’ASS, jeunes de 18 à 25 ans (29 ans en situation de handicap) et repreneurs d’entreprise. Le plafond de revenus annuel est aligné sur 75 % du PASS (soit €35 937 en 2025).

ARCE et maintien de l’ARE

Si vous préférez du capital immédiat, l’ARCE transforme 60 % de vos droits ARE en deux versements ; les 40 % restants demeurent un filet de sécurité si l’activité cesse. Depuis le 1ᵉʳ avril 2025, l’ARE est mensualisée sur 30 jours calendaires, simplifiant vos projections de trésorerie. Le maintien de l’ARE reste possible quand la rémunération générée par l’activité ne dépasse pas 70 % de l’ancien salaire brut.

Contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE)

Signé avec une entreprise ou une association, le CAPE sécurise la phase pilote : hébergement juridique, assurance RC pro et formation. C’est le bon outil pour accompagner les porteurs avant immatriculation, notamment en SASU ou EURL.

Pôle emploi : comment activer ACRE, ARCE ou ARE ?

Pôle emploi (devenu France Travail en 2024) centralise les démarches. Les demandeurs doivent déposer leur dossier d’accompagnement à la création dans les 45 jours suivant l’immatriculation. Pour l’ACRE, le formulaire ACRE-Cerfa 13584*04 se transmet via la plateforme « Mon Entreprise.fr ». Le versement de l’ARCE intervient en deux temps :

  1. 45 % des droits à l’ARE lors de la notification d’attribution ;
  2. 15 % six mois plus tard, sous réserve que l’entreprise existe toujours.

NACRE : accompagnement pour la création d’entreprise en région

Le Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise (NACRE) associe diagnostic, montage financier, prêt à taux zéro (jusqu’à €8 000) et suivi trois ans. Les régions modulent aujourd’hui les conditions d’éligibilité : jeunes, femmes, personnes en situation de handicap, salariés repreneurs d’entreprise en difficulté. Contactez votre chambre de commerce ou l’agence de développement économique régionale pour vérifier toutes les aides disponibles.

Les dispositifs d’aide financière à taux zéro

Même sans caution personnelle, il est possible d’obtenir des aides :

  • Le prêt d’honneur à taux 0, octroyé par Initiative France ou Réseau Entreprendre, s’échelonne sur deux à cinq ans, renforçant les fonds propres sans dilution du capital.
  • Le prêt participatif rémunère les prêteurs via un pourcentage du chiffre d’affaires, idéal pour soutenir les entrepreneurs quand la rentabilité est différée.
  • Le prêt bonifié subventionné par l’État complète la dette bancaire classique sur six ans en moyenne.


Ces dispositifs peuvent être cumulés avec les garanties Bpifrance et les avances remboursables régionales.

Aides publiques pour les entreprises innovantes : CIR, JEI et France 2030

L’entreprise qui investit en R&D peut déclarer un Crédit d’Impôt Recherche (CGI art. 244 quater B) de 30 % des dépenses éligibles jusqu’à €100 M. Le statut de jeune entreprise innovante (JEI) – prorogé jusqu’en 2030 – exonère l’impôt sur les sociétés les huit premières années et allège les cotisations sociales patronales (CGI art. 44 sexies A). Le plan France 2030 ajoute des subventions ciblées (deep-tech, transition énergétique).

Les jeunes entreprises combinent ainsi plusieurs aides pour les déclinaisons pilote, preuve de concept et pré-industrialisation.

Concours, bourses et business angels : comment soutenir les entrepreneurs ?

Au-delà des financeurs publics, les business angels injectent du capital-amorçage contre une part minoritaire. Pour soutenir les prototypes avant levée de fonds :

  • La Bourse French Tech (jusqu’à €30 000 couvrant 70 % des dépenses) reste le ticket d’entrée phare.
  • Le Concours i-Lab du ministère de la Recherche décerne jusqu’à €600 000 pour un projet deep-tech.
  • Le Prix de l’initiative numérique récompense la culture et les médias.


Ces aides pour les créateurs ou repreneurs d’entreprise renforcent l’image et ouvrent les portes d’incubateurs labellisés.

Allègements fiscaux territoriaux : ZFU, ZRR, AFR, QPPV…

Implanter une entreprise dans une zone de revitalisation rurale (ZRR) ou en zone franche urbaine (ZFU) entraîne jusqu’à cinq ans d’exonération d’impôt sur les bénéfices et de CFE. Les aides publiques territoriales visent à dynamiser l’emploi local : de plus des aides nationales, elles se cumulent souvent avec un crédit de taxe foncière ou une subvention à l’investissement matériel.

Aides spécifiques : femmes, handicap, seniors, jeunes créateurs d’entreprise

Certaines catégories peuvent bénéficier de nombreuses aides ciblées :

  • AGEFIPH : prime jusqu’à €12 000 pour les porteurs de projet en situation de handicap.
  • Fonds de garantie « ÉGALITÉ » (ex-FGIF) : jusqu’à €50 000 de prêt garanti pour les femmes.
  • Cumul emploi-retraite : les seniors repreneurs d’entreprise peuvent additionner pension et revenus si plafond SSI respecté.


Ces leviers aident les créateurs à surmonter la frilosité bancaire et à créer ou reprendre une entreprise dans de bonnes conditions.

Quelles sont les conditions d’éligibilité et comment préparer votre dossier ?

Pour créer son entreprise, rassemblez : pièce d’identité, business plan, prévisionnel sur trois ans, justificatifs de statut (demandeur d’emploi, RSA, etc.). Les bénéficiaires doivent aussi présenter un extrait de casier judiciaire vierge pour certains secteurs réglementés. Déposez ensuite le dossier sur le portail nationale des aides « Bpifrance Création », qui recense toutes les aides disponibles et oriente vers le guichet unique CFE-Inpi.

Un calendrier clair (immatriculation J, dépôt ACRE J+45, demande ARCE J+60) sécurise la trésorerie lors de la création d’entreprise pour les entreprises créées en 2025.

Conclusion

La France propose plusieurs aides complémentaires : subventions directes, prêts, allègements fiscaux et accompagnements structurants. Grâce à ces nombreuses aides financières, les entrepreneurs peuvent bénéficier d’un levier puissant pour la création ou reprise d’entreprise. En 2025, prenez le temps de savoir quels sont les dispositifs pertinents pour votre secteur et votre territoire : vous maximiserez vos chances de réussite lors de la création de votre activité et protégerez votre trésorerie lors de la création.

Vos questions fréquentes sur les aides à la création d'entreprise

Puis-je cumuler ACRE et NACRE ?

Oui : l’ACRE est une exonération sociale, le NACRE un accompagnement pour la création avec prêt à taux 0 ; les deux sont compatibles.

L’ARCE est-elle imposable ?

Non. L’ARCE conserve la nature indemnitaire de l’ARE ; elle n’est pas soumise à l’impôt sur le revenu mais doit être déclarée.

Où trouver la liste des aides publiques régionales ?

Le site Bpifrance Création et les services Développement Éco des Régions publient un annuaire mis à jour chaque trimestre.

Que se passe-t-il si mon entreprise ferme avant d’avoir consommé toute l’ARCE ?

Vous récupérez le solde de 40 % de vos droits ARE restants après radiation au RCS, sous réserve de vous réinscrire à France Travail dans les six mois.

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